Comment le CSE peut agir pour l’égalité salariale en entreprise
L’égalité salariale entre les femmes et les hommes est un enjeu social majeur inscrit dans la loi et au cœur des préoccupations des salariés et des instances représentatives. Le Comité Social et Économique (CSE) joue un rôle déterminant dans la détection, la prévention et la correction des écarts de rémunération, en agissant à plusieurs niveaux, sur la base d’informations précises et en s’appuyant sur des moyens concrets. Au-delà des obligations légales, il contribue à faire de la parité un levier de performance sociale durable.

Pourquoi le CSE doit s’impliquer pendant les périodes de congés
Partir en congé n’est pas simplement s’absenter. Pour certains salariés, le départ se prépare avec pression (« je dois tout finir avant ! »), et le retour peut générer stress, fatigue ou sentiment d’isolement. D’autres culpabilisent, pensent à leur boîte mail vide ou à l’équipe restée sur place.
C’est là que l’accompagnement du CSE devient stratégique.
Le rôle du CSE ne s’arrête pas à l’examen des plannings de congés. Il s’inscrit dans une démarche de prévention, de gestion humaine et de soutien. Cette implication renforce la cohésion, améliore le dialogue social et évite que le départ en congés — censé être une source de bien-être — ne devienne, pour certains, une source d’angoisse.
Avant le départ : anticiper et informer pour rassurer
L’accompagnement commence bien avant que les salariés ne quittent leur poste. Une bonne organisation du travail limite les tensions au sein des équipes et sécurise les salariés qui s’absentent. Les élus doivent encourager :
- Une répartition équitable des absences pour éviter les déséquilibres insupportables dans certains services.
- Une communication claire sur les procédures à suivre pendant l’absence (remplacements, référents, urgences…).
- Des moments d’échange en amont pour anticiper la charge restante et permettre à chacun de partir sereinement.
Le CSE peut porter cette réflexion et alerter la direction en cas de déséquilibres ou d’impacts organisationnels trop forts.
Pendant les congés : maintenir le lien, sans intrusion
Il ne s’agit pas de « suivre » un salarié en vacances, bien sûr. Mais il est important que l’entreprise — via le CSE ou d’autres relais — témoigne d’une attention à ne pas le solliciter inutilement pendant cette période. La déconnexion est un droit (prévu dans le Code du travail), mais aussi une nécessité pour prévenir les risques psychosociaux.
Le rôle du CSE peut être, ici, de veiller à ce que les pratiques de certains managers n’aillent pas à l’encontre de ce principe. Il peut également promouvoir une culture collective de la déconnexion, via la communication interne ou des temps de sensibilisation organisés avec l’employeur.
Au retour : éviter le choc de la reprise
Le retour de congé est souvent vécu comme un « plongeon dans le grand bain ». Trop brutal, il peut altérer l’efficacité… mais aussi la motivation.
Le CSE peut jouer ici un rôle d’alerte et de proposition sur plusieurs aspects :
- Encourager un temps d’accueil au retour (briefing d’équipe, partage d’infos manquées).
- Organiser un échange avec le manager pour prioriser les tâches sans pression inutile.
- Favoriser, si possible, une reprise progressive ou souple (par exemple éviter réunions lourdes le premier jour).
Il est aussi recommandé de rester disponibles pour écouter les salariés qui se sentiraient débordés ou désorientés. Offrir cette écoute empathique, c’est déjà prévenir les tensions à venir.
Le rôle global du CSE dans la prévention liée aux congés
En tant qu’acteur du dialogue social, le CSE ne peut ignorer les effets induits par les périodes de congé. Mieux anticiper cette période, c’est limiter les absences non prévues au retour (arrêts pour burn-out, crise de démotivation, conflits mal gérés pendant l’absence…).
Cela permet également de renforcer l’engagement des salariés : un congé qui se passe bien, c’est un salarié qui revient en meilleure forme, plus motivé, et avec le sentiment d’être respecté.
Dans ce cadre, les représentants du personnel sont légitimes à :
- Interpeller l’employeur sur l’organisation de l’activité en été, pendant les fêtes ou les « trous » de planning.
- Porter des propositions sur des actions de prévention en lien avec les congés (campagnes internes, guides pratiques, espace d’échanges…).
- Participer à la formation des managers sur la gestion humaine de ces périodes sensibles.
Se former pour mieux prévenir : une priorité pour les élus
Pour accompagner efficacement les salariés, il est indispensable de monter en compétences sur ces thématiques. Joriana, organisme certifié QUALIOPI et agréé Dreets, propose des formations parfaitement adaptées à cet enjeu :
- Formation initiale SSCT / CSSCT – 5 jours (obligatoire) : pour comprendre les risques liés à la charge mentale, la déconnexion et les retours de congés.
- Formation économique complète CSE – 5 jours (modules 1+2) : pour mieux lire et analyser les périodes sensibles en lien avec la gestion du personnel.
- Réussir la réunion du CSE – 1 jour : pour aborder les congés comme un sujet transversal à intégrer dans l’ordre du jour.
Ces formations permettent aux élus CSE de passer d’un rôle purement réactif à une posture d’anticipation — essentielle dans la gestion humaine de l’entreprise.
Conclusion : prévenir plutôt que subir
Pour agir avec efficacité, les élus CSE doivent se doter d’outils et de connaissances solides. Joriana propose des formations certifiées QUALIOPI et agréées Dreets adaptées à tous les niveaux :
- La Formation économique complète CSE (modules 1+2) – 5 jours vous aidera à maîtriser les enjeux économiques autour de l’égalité salariale.
- La Commission égalité professionnelle – 1 jour est spécifiquement dédiée à ces questions.
- Pour bien préparer vos réunions et négociations, la Formation Réussir la réunion du CSE – 1 jour est un complément utile.